<< Paige Wawrinka *

J'ai un caractère assez particulier. En faite il est très paradoxale. En effet, chez moi, ou au lycée, je ne suis plus du tout la même. Qu'on me connaisse ou pas, je suis aussi très différente. Il y a plusieurs moi. Comment l'expliquer ? Je ne sais pas.

Au lycée, je n'ai pas 15000 amis. Une bonne bande de potes -3 filles, 2 garçons- , on est comme les 5 doigts de la main. On est tous très différents et on se connait depuis pratiquement toujours, et jamais on ne s'est séparé, bien sur, y a eu des éloignements et des engueulades. Mais ils ont toujours étaient là pour moi. On a fait toutes nos premières fois ensemble, notre première bière, notre première clope, notre première chouille. Quant aux autres gens ceux qui me connaissent pas ils sont partagés à propos de moi. Il y a la fille qui donnerait tout pour avoir ce qu'elle veut, un peu bizarre voire chiante, et la fille cool. Mais je pense qu'une bonne partie m'apprécie, m'adore pas, mais m'apprécie comme la fille qui dit bonjour, et rend service quand y a besoin, bref la fille pas trop désagréable mais "spéciale".

Je suis quelqu'un qui a beaucoup d'humour. J'adore faire le pitre, imiter les gens. Mais ce n'est pas méchant. En faite me moquer des gens différents de moi je n'aime pas trop ça. Puisqu'avant j'étais comme eux. Par compte ceux que j'aime : mes amis, j'adore les vanner, les faire un peu chier. Avec eux quatre, je suis toujours celle qui arrive à faire rire ceux qui pleure. Je suis la seule qu'arrive à les réconcilier en racontant n'importe quoi. D'ailleurs je raconte souvent n'importe quoi, genre en ville, je leur fais limite honte. Le matin, si un d'eux est de mauvaise humeur, j'arrive à l'apaiser. Pareil, en cour, je fais toujours la mariole, pour détendre la classe. Je suis réputée au près des profs pour ça, je fais donc souvent quelques séjours en retenue.

Je crois que tout ça, c'est grâce à ma grande confiance en moi. Je dirais pas que je me la pète ou que je suis prétentieuse, malgré ce que j'entends à longueur de journée, la plupart du temps des reproches. Mais voila c'est comme ça : je crois en moi, et je ne doute que très peu, et je laisse les autres dans leur délires. J'avoue que parfois ça nui un peu à ma vie sociale. Avec ça, je suis hyper optimiste. Surement trop. Je crois en mes chances et en mes rêves, du coup je peux pas en penser quelque chose de négatif. Je crois en ce que je fais. J'essaie de me contrôler, que ne ce soit pas trop excessif quand même. Je ne veux pas non plus me mettre tout le monde à dos. Grâce à tout ça, je ne suis absolument pas timide, je suis capable de tout et de n'importe quoi, même du plus ridicule. La honte ne me fait pas peur.

Mais le truc qui va avec la confiance, c'est l'orgueil. J'avoue parfois que j'en ai un peu trop. Par ce fait, c'est à peu près les seules remarques - celles qui touchent mon orgueil - que je n'arrive pas à prendre bien. Je pense qu'à mon niveau ça peu être un défaut.

Bien sur, je suis très dynamique, et active. Je n'arrête jamais de bouger. Quand j'étais petite j'ai eu des tests pour savoir si j'étais hyper-active.Je ne faisais jamais la sieste, et courrais partout.C'était très dur pour mes parents. Encore aujourd'hui, j'ai du mal à rester calme. En cours c'est vraiment dur de rester assise pendant plusieurs heures, je ne cesse jamais de gesticuler. C'est parfois insupportable. Mais mes amis y sont habitués, et maintenant ça les bouste. En soirée je suis toujours à fond sans avoir bu. J'arrive à ne pas trop dormir, sans trop galérer. C'est assez impressionnant pour certains. Le matin dès que je me lève, je suis bien, je suis lancée. Mais parfois c'est quand même dur, à force d'enchainer, je fatigue. Une fois que je suis fatiguée, j'ai besoin de beaucoup de temps pour récupérer.

Malgré tout ce que je peux vous dire, qui peut me faire passer pour quelqu'un de pas bien c'est pas le cas. Enfin j'espère du moins. J'essaie d'être gentille quand même. Malgré ma grande confiance en moi, je pense pas que les autres sont tous des merdes, ou que je suis meilleure que tous. Mais je passe pas mon temps à m'apitoyer sur mon sort. Tous les autres gens, que ce soit mes amis ou non, je les respecte.

Comme vous l'aurez compris, je suis une grande sportive, une vraie passionnée. Je pense que ce sont tous ces traits de caractère que je vous ai décrit qui font de moi la "championne" que je suis. Bien sur championne est à relativiser mais il faut dire que je m'illustre plutôt bien au niveau du sport, et des compétions. Je me bas dur pour rester au niveau que j'ai atteint. Je crois que mon moral d'acier m'aide énormément, parce que bien sur, je veux toutes les écraser, merci mon esprit de compétition. Mais il ne faut pas confondre l'envie et le fait d'être désagréable. Bien sur, au sein de la compétition je suis à fond, mais je suis fairplay, et les respecte.

Comme je le disais, je ne suis pas la même partout. Quand je suis toute seule, en dehors des cours, ou avec ma famille, je suis plutôt discrète, dans mes pensées... Je ne parle pratiquement pas, je suis en retrait. Ça me fait du bien aussi d'être comme ça. J'ai besoin de parfois, décompresser dans mon coin, pour ne jamais montrer mes faiblesses.

Ce n'est pas très compliqué à me décrire. Je suis châtain très clair. Ma longue - pas si longue que ça, puisqu'elle m'arrive un peu plus bas que les épaules - tignasse est ondulée. Beaucoup de filles les lisseraient - ce qui m'arrive tout de même parfois - , moi je les aimes bien comme ça, même si c'est pas toujours pratique. Comme beaucoup de gens, j'ai les yeux marrons. En faite j'ai rien de plus que les autres, je suis pas grande, je suis pas grosse, je suis pas maigre, je suis pas petite. Je suis de taille moyenne, de corpulence moyenne. Bon bien sur, avec tous le sport que je fais, je suis quand même assez musclée. C'est pas tous les jours facile à vivre, mais je l'assume, puisque c'est pour ma passion. Je disais donc, je ressemble à monsieur tout le monde, sauf que sans me venter, d'après beaucoup de gens, je suis assez jolie. Bon bien sur pas un canon, mais je suis loin d'être un laideron.

Ce que je porte dépend de beaucoup de chose, que je ne serais expliquer.J'aime bien mettre un jean, un pull, ou un sweat et puis des baskets. Parfois ça fait vraiment sportive, d'autres fois non, mais porté bien, ça peut rendre cool, je trouve, le bon coté c'est que c'est agréable et pratique à porter. Mais enfaite la plupart du temps je m'habille plutôt dans l'air du temps. On me dit souvent que j'ai des jolies jambes - musclée à cause du sport, et surtout du ski, mais quand féminine -, alors j'hésite pas à mettre des short, ou des pantalons très moulants. et bien sur des robes. Beaucoup de filles n'osent pas mais moi j'aime bien ça. Et parfois, je mets des trucs originals, un peu bizarre, un peu "décalé". En gros, je suis la mode, et pourtant je sors du lot. * compliqué *

Je me maquille toujours un minimum, mais dans la vie de tous les jours j'essaie de ne pas trop en faire. Après ça fait "pouf", et puis pour faire du sport, c'est vraiment pas évident, tu t'en fou partout, ça cool... Mais faut bien un peu féminité dans ce monde de brut non ? Par compte en soirée ou avec une robe osée, qui fera tourner les regards, je n'hésiterais pas à mettre la dose. C'est comme mes cheveux, la plupart du temps ils sont lachés, mais parfois je fais des coiffures un peu "compliquées".

Je suis née dans une famille de gens "célèbres". Disons que, dans ma famille, beaucoup de gens sont forts dans un domaine, mon père a été kiné pour les fédérations de sport, il a connu les plus grands sportifs. Et, sa demie-sœur vend beaucoup de toiles, elle est peintre. Alors que ma grand-mère jouait de la trompette dans un orchestre. Bref, je ne ferais pas la liste complète. Depuis toute petite donc, je voyage, et je suis poussée à faire comme eux. Ils me mettent une certaine pression. C'est à cause de cette pression, que j'ai ce caractère, ils m'ont poussé à être comme je suis.

Comme je l'ai déjà dit, toute petite j'étais très énergique. Mes parents ne me supportaient plus, je bougeais tout le temps. J'étais vraiment pas une fille facile à vivre. Je faisais le bordel, j'étais une vraie peste avec les autres gosses. Mes parents étaient désespérés et me laissaient dans ma chambre avec mes barbies, mais elles promenaient pas leurs enfants, non elles faisaient la guerre. Je décevais beaucoup mes parents, ils voulaient un petit prodige, non j'étais juste insupportable. Ils m'aimaient, mais me laissaient parfois un peu de côtés. Oui, ma grande sœur qui a 6 ans de plus que moi a gagné plein de pris scolaire, elle est très intelligente. Et mon grand frère, qui a 3 ans de plus, lui est très beau, il a déjà fait beaucoup de campagne de pub.

Une année, ma maitresse me punissais toujours, je faisais toujours des bêtises. C'est là que le psychologue scolaire a cru que j'étais atteinte d'hyper activité. En faite, non. Mais par compte, il a conseillé à mes parents - très inquiets - de m'inscrire dans un club de sport. Et c'est là qu'a commencé mon épanouissement, j'étais inscrite dans un club de tennis, et dans un club multi-sport. Tout de suite j'ai aimé, toute de suite j'ai été passionnée. C'est là que mon caractère a changé, j'ai tout canalisé dans le sport, bien sur à la maison, ça se passait mieux.

Peu à peu, j'ai du choisir, j'ai gardé le tennis, et le ski. Je prenais vraiment mon pied, j'étais assez douée. J'ai été repérée par un grand club de ski. Les entrainements étaient très dur, c'est le mental qui me faisait tenir. Puis j'ai du arrêter le tennis, parce que ce n'était pas compatible. J'avais pas le temps de faire les deux. Puis j'ai été prise en sport-étude. Bosser, bosser, bosser, était le mot d'ordre, j'y ai fait tout mon collège, puis j'y ai commencé mon lycée avant d'arriver ici. Même l'été, je n'avais jamais de repos, il y avait toujours quelque chose à travailler. Mais ça a payé, je me suis retrouvée, dans de très grande compétition, dans des magazines... J'adore ça. Même si je dois avouer que quelques autres sports me manquent.

Je suis là immobile, plantée sur mes deux jambes. J'essaie de comprendre. Où suis-je ? Pourquoi suis-je ici ? Tout se bouscule dans ma tête. J'essai de laisser place à mes souvenirs. Je me trouvais dans l'atelier de mon père, dans notre chalet à Gstaad, en suisse. Je fartais mes skis, et oui j'ai l'une des plus belles descentes à faire demain. J'étais hyper fatiguée, les semaines sont dures en ce moment, il faut enchainer les compétitions, et les plus belles descentes de ski hors-piste. J'aimerais tellement briller enfin dans ma passion. J'avais donc du mal à garder les yeux ouverts. Je regardais mon petit tas d'affaires au pied de mon sac à dos. Il y avait quelques barres de céréales, une thérmos prête à être remplie de thé, une polaire de rechange, et mon casque - le masque acrroché dessus- dans lequel se trouvait un bonnet bleu à pompom. J'avais oublié ma paire de gants de rechange. Quand j'eus fini de farter mes plus larges planches - De la neige fraîche est prévue pour demain- . Je les cherchais désespérément.Je les avais enfin trouvés, ils étaient dans mon autre sac. J'étais accroupie pour remplir mon sac, presque tout était près, la pelle et la sonde était déjà dedans. Finalement je n'avais pas eu le temps, je me suis assoupie mes gants encore à la main.

Dailleurs, j'ai encore mes gants à la main. Je les pose par terre parce qu'il m'embarasse. Est-ce que je rêve ? Non, tout à l'air bien réel. Cet endroit est angoissant, j'ai du mal à garder mon sang froid. Il fait sombre, heuresement qu'il y a une fente dans le mur pour observer l'extérieur. Je pries pour voir un magnifique paysage enneigé. Non, c'est seulement une immense forét. Je suis dans un chateau ! Mais pourquoi ? J'entends une porte claquée. *baam* Mes jambes tremblent, je me retourne. Mais il n'y a rien de nouveau. Ah si, une lettre posée par terre attire mon attention. Je prends mon courage à deux mains, m'assieds par terre, près de mes gants, en espérant revennir chez moi. J'ouvre la lettre.

Mes yeux parcourent la lettre une première fois.Je lis entre les lignes. Je n'en comprend pas vraiment ce que tout celà veut dire. Mon coeur palpitte, mon estomac est noué. La peur s'installe encore un peu plus en moi. J'essai tout de même de ma calmer pour la lire de nouveau, et la comprendre. Pendant ma lecture, mes yeux se brouillent, quelques larmes tombent sur ce bout de parchemin. Ce n'est pas possible, si j'avais un don, je le saurais quand même. Je veux être comme les autres ! Je n'ai jamais demandé d'être différente. Je veux sortir d'ici, sortir de cet endroit horrible. Mais je sais lire, et la lettre dit que ne pourrais plus.

J'essai difficilement de sécher mes larmes. J'ai peur de tout ce qui m'attend. Toute ma vie s'est effondrée en l'espace de quelques secondes. Reverrais-je un jour le monde normal ? Reverrais-je mes amis ? ma famille ? Pourrais-je re-skier ? Il fait chaud dans cet endroit, je ne me sens vraiment pas bien. J'ai la tête qui tourne. J'ai du mal à respirer. Mais il faut que je me calme. Je m'allonge quelques minutes, je me recroqueville dans un coin de cette étrange pièce, serrant fort mes gants, -les seules choses qui me lis à ma vie, mon ancienne vie, à Gstaad- et la lettre que j'ai mise en boule. J'entends d'autres jeunes dehors, ils doivent avoir mon âge, ils ont l'air heureux. Ce n'est peut être pas si mal ici ? Qui sait ? Mon coeur bat de nouveau à vitesse normale, je vais mieux. Mais encore quelque chose me rend perplexe, quel est mon don ?