Nathanaël J. Smith ~ Libre

Nathanaël est quelqu'un d'assez imprévisible et impulsif. Déterminé, il n'hésite pas à tout mettre en œuvre pour arriver à ses fins. C'est un fonceur, un casse-cou. Il cherche partout le danger pour essayer de relever des défis. Au fond c'est rester un petit garçon. Il lui arrive souvent de se mettre dans des situations assez complexes, comme par exemple se faire arrêter par la police car il était en train de visiter une maison réputée comme étant "hantée". Vu que c'est un grand blagueur, il lui arrive souvent de jouer des tours à ses ennemis, tout comme à ses amis, mais les conséquences ne sont pas pareils.

C'est quelqu'un d'assez gentil au fond. Il a beau toujours avoir l'air de vous dévalorisez en vous disant tout vos défauts, il n'en reste pas moins affectif. C'est quelqu'un d'assez franc, qui n'hésite pas à dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Les pétasses, elles ne l'aiment pas, tout simplement parce qu'elles n'apprécient pas ses remarques pointilleuses sur leur façon de marcher, de s'habiller... Beau garçon, c'est aussi un grand dragueur. Les filles, ça le connait... Fêtard, il est présent à toutes les fêtes. Souvent, d'ailleurs, il en finit complètement ivre, mais au moins il s'est mettre l'ambiance.

Ce qui se rapproche le plus de son pouvoir est son état colérique. En effet, quand on le met hors de lui, ça pète. Étant déjà de nature un peu bagarreuse, il ne faut pas grand chose pour en arriver aux poings. Né d'une famille aux revenus modestes, il passait la plupart de son enfance dans un terrain vague près de son quartier. Là-bas, avec ses amis, ils jouaient à celui qui resteraient le plus longtemps dans l'entrepôt sans avoir peur. Mais c'est aussi là-bas qu'était un autre groupe de garçons plus méchants et plus violents. Des bagarres éclataient souvent entre les deux groupes, et Nathanaël revenait souvent chez lui couvert de bleus. Mais ce n'était pas forcément toujours lui le perdant...

Ayant un grand manque de discipline, il lui arrive souvent de faire le bordel en cours. Il a même déjà envoyé plusieurs professeurs en dépression. C'est un peu "le perturbateur de classe". D'ailleurs ses notes le prouvent. Elles ne sont vraiment pas glorieuses. C'est pourquoi le jeune homme a déjà redoublé sa 4ème. Pourtant il a réussit à se faire admettre dans un lycée, et cette année il était même censé passer le Bac. "Était", car il a disparut du jour au lendemain pour apparaitre dans le Château.

J'avais décidé de sécher les cours de mathématiques. Le bac avait beau être annoncé pour dans deux mois, je n'avais pas envie de me prendre la tête avec des formules algébriques en tout genre. Aujourd'hui il faisait beau sous le beau ciel de Londres, et j'avais l'après midi de libre. Moi et mes amis avions décidé de nous rendre dans une maison isolée près du quartier Nord où nous habitions avec nos familles. Cette maison était un peu notre maison secrète. Vu qu'elle était presque en ruine, personne ne venait dedans. La cachette idéale. Nous nous étions donné comme but de la reconstruire, pour que par la suite elle puisse accueillir des fêtes.

Lorsque je passa le seuil de la porte, je remarqua que mes copains n'étaient pas là. Sûrement à l'étage ? Il faisait sombre, les fenêtre ayant été barricadées avec des planches de bois. Seuls des raies de lumières passaient un peu partout. Prudemment je montais les marches en bois du vieil escaliers, celles ci grinçants d'une telle manière à vous faire peur. Sauf que je n'avais pas peur, ou presque jamais. Je n'étais pas un froussard, et je ne l'avais jamais été. Peur du noir, des clowns, des serpents, des araignées, tout cela me faisait rire. Comment pouvait-on avoir peur de ces trucs ?

Je longea le long corridor qui était à la suite de l'escalier à l'étage. Plus j'avançais et plus j'entendais des éclats de voix graves. Sûrement mes amis. Que faisaient-ils à l'étage ? On avait dit que l'on réparerait le rez de chaussée en premier. Enfin bref peu m'importait. Je m'arrêta devant une porte qui donnait sur une chambre. Mes amis devaient être à l'intérieur. Je tins la poignées de la porte et la tourna. La porte s'ouvrit avec un vieux grincement. Il n'y avait personne dans cette pièce. Étrange... J'étais pourtant sûr que les voix venaient de celle-ci. L'idée que mes amis m'aient fait une farce me vint à l'esprit. Ah, ils étaient malins ! Mais pas autant que moi. Je pénétra dans la chambre qui était éclairée par une fenêtre. Je fis le tour du lit, personne. J'ouvris les battants de la grande armoire - Peut-être étaient-ils à l'intérieur ? - mais je ne trouva rien.

Une vague de froid m'envahit, ce qui était assez inhabituelle. Je frissonna, puis referma la porte de l'armoire. Et quand je me retourna, je me figea. La chambre où j'étais quelques secondes plus tôt n'était pas celle où j'étais maintenant. Cette chambre était remplie de lumière venant de la grande fenêtre. Au lieu d'avoir un seul lit il y en avait trois. Où était-je ? Je me dirigea vers la fenêtre, prêt à voir les building de Londres. Je ne vis qu'une forêt et des montagnes. Comment mes amis avaient-ils put faire ça ? Je me dirigea vers l'armoire et l'ouvrit. Elle n'était plus vide, mais remplie d'affaires. Mes affaires ! Je m'apprêtais à sortir de la chambre lorsqu'une lettre avec mon nom sur l'enveloppe n'interpela. Je la lus rapidement. Une fois, deux fois, je ne comprenais toujours pas. Mes amis n'y étaient donc pour rien ? Je venais donc de quitter Londres pour un endroit inconnu ? Mais c'était impossible !

Abasourdi, je m'assis sur le premier lit à ma portée. Je relus une troisième fois la lettre, m'intéressant plus particulièrement au passage où "Le Maître Du Jeu" parlait d'un don. Un don ? Je n'avais pas de don ! Je m'en serrais rendu compte si je pouvais voler ou faire un truc du genre ! Des cris me parvinrent. Des éclats de voix, des rires. Comme le disait la lettre, je n'étais pas seul, d'autres personnes, sûrement comme moi, logeaient ici. Pour en savoir plus, je devais aller leur parler. Ils m'aideraient sûrement. Je me leva, ouvrit la porte, et sortit. Une nouvelle vie m'attendait, et je n'avais pas peur.